J’ai fait partie pendant mon enfance et mon adolescence de ces familles dans lesquelles la spiritualité est omniprésente. Elle rythme le quotidien avec ses différents temps de prière, de recueillement, de célébration et de fêtes.

Je ne parle pas ici d’un bon côté ou d’un mauvais côté du fait de vivre dans ce type de famille mais plutôt d’une frustration de plus en plus importante et puis, au fil du temps, d’une remise en question.

Quand vous vivez dans ce type de famille il y a des choses que vous ne remettez pas en question – du moins pas dans un premier temps. A savoir, pourquoi vous allez à la messe tous les dimanches, pourquoi vous suivez le catéchisme, faire sa communion, puis sa confirmation, se marier, etc.

Oui, à 15 ans j’ai fait un pèlerinage à Lourdes et les années suivantes j’ai fait des retraites dans des monastères et des abbayes. Tout simplement parce que tout cela me paraissait normale.

Pourtant il y avait de plus en plus une voix à l’intérieur de moi qui posait des questions : pourquoi tu fais tout cela ? tes camarades de classes ne vont pas aux monastères eux pendant leur vacance ? regarde à l’église, il n’y a pas beaucoup de jeune, rien que des vieux, etc.

Le temps de mes études supérieures et universitaires je prenais un peu distance avec la spiritualité. C’était plus pour moi le moment de m’investir dans mes études en sociologie et aussi dans différents sports que j’affectionnais particulièrement comme la course à pied, le vélo et la natation.

C’est en quittant mes études et en arrivant dans le milieu du travail que je rencontrais des personnes d’horizons très différents et plus spécifiquement dans la ville cosmopolite de Londres au Royaume Uni où j’ai travaillé pendant près de 2 ans.

Des rencontres et de nombreux échanges avec des étrangers m’ont fait réaliser combien les croyances spirituelles sont différentes en fonction des endroits du monde d’où vous venez. J’ai notamment rencontré un australien, un sud-africain, une brésilienne et plusieurs canadiens en plus des différents personnes devenues des amis depuis provenant des quatre coins d’Europe. Je me souviens même avoir participé à l’intronisation d’un moine dans un temple bouddhiste dans la banlieue de Londres.

Bref, je n’avais jamais été autant en contact avec différentes manières d’appréhender la spiritualité, les croyances, les rites et pratiques.

Je ne savais pas encore alors que les 10 années suivantes j’allais les passer à explorer différentes pistes spirituelles en vue d’en augmenter ma compréhension et aussi – parfois à mes dépends – de démystifier le vrai du faux.

Ce que cela m’a apporté ?

Une compréhension beaucoup plus importante de ma spiritualité et des croyances que l’on peut avoir sur certains dogmes établis. Une meilleure compréhension de moi-même ainsi qu’une plus grande confiance en moi dans ma vie de tous les jours. Enfin, une très nette amélioration de mon écoute personnelle et des signes que je reçois dans ma vie.