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7 RAISONS POUR COMPRENDRE VOTRE PROCRASTINATION

Comprendre votre procrastination : vous adorez vous distraire

Comprendre votre procrastination c’est déjà savoir que vous avez toujours quelque chose à faire qui est plus important que la chose la plus importante que vous voulez faire.

Une étude canadienne a démontré que nous sommes de plus en plus enclins à nous distraire. Et nous avons tous les outils pour entretenir notre distraction. La TV est bien entendu la première source de distraction. Ensuite viennent les Smartphone, l’iPad et les consoles de jeux. Vous ajoutez à cela tous les magazines people qui sont juste chargés de nous occuper l’esprit sans que nous ayons véritablement à penser la manière dont se déroule notre vie.

La réalité c’est que nous nous coupons de ce que nous voulons vraiment faire. Nous adoptons ce que nous montre constamment la société de consommation.

En d’autres termes, cela revient à respecter adopter la devise des Romains de l’Antiquité : “Panem & Circenses” – du pain et des jeux. C’est grosso modo la manière de nous occuper, qui ne nous fait pas penser à ce que nous sommes vraiment et ce que nous valons. Nous aimons tellement notre “chicken box”.

Vraiment génial ! Je n’aime pas être vu comme un vulgaire poulet de batterie ! Grr (…). Je fais quoi ? J’arrête ma TV, mon IPad et je ne lis plus rien ?

Non. Tu peux te désintoxiquer de l’information et voir comment cela se passe. J’ai personnellement arrêté d’écouter et même de regarder les informations. Lorsque je croise quelqu’un je demande souvent : “Quelles sont les nouvelles ?”. Ce sont les gens qui filtrent pour moi et si je veux quand même me distraire, c’est moi qui choisit en pleine conscience.

Comprendre la procrastination

Comprendre votre procrastination : un manque de confiance en vous

Une université américaine a démontré qu’il y avait véritablement un lien entre la procrastination et le manque de confiance en soi.

Ce lien est, en fait, très logique quand on sait que les personnes qui ont le moins confiance en elle ont beaucoup plus tendance à se montrer défaitistes. Elles remettent donc les tâches à plus tard par simple peur de les rater. Dans ce cas précis, il ne s’agit pas d’une mauvaise gestion du temps mais plutôt d’une aberration : cela revient à dire à un procrastinateur chronique de faire quelque chose au pied levé.

C’est la même chose que de demander à un dépressif d’avoir le moral.

Une autre étude, britannique cette fois, a démontré que plus un étudiant était stressé vis-à-vis de ses examens, plus il était à même de reporter ses révisions. Un étudiant peut donc entrer dans une spirale négative par laquelle il remet constamment les tâches les plus dures à plus tard. Finalement, il n’a plus de temps pour les effectuer.

Dans le cas d’un manque de confiance en soi on peut vraiment parler d’un sentiment d’infériorité qui va bloquer la personne. Elle se retrouve, dès lors, tétanisée face aux tâches à réaliser.

D’un autre côté, c’est aussi la recherche de la perfection qui va bloquer une personne par rapport à son développement personnel. Elle aura beaucoup de difficulté à passer à l’action car le temps nécessaire à la réalisation parfaite de la tâche est tout bonnement insuffisant. Il s’ensuit donc une grave crise de confiance en soi.

J’aurai l’occasion de revenir sur la confiance en soi plus loin.

Comprendre votre procrastination : votre entourage

L’entourage a un impact énorme sur la procrastination. On distinguera deux types de personnes : ceux qui sont toujours heureux et qui construisent leur bonheur seuls et ceux qui ne le sont jamais et qui ont constamment besoin des autres.

Il y a une croyance par laquelle nous avons toujours besoin d’une tierce personne pour nous aider dans la réalisation de nos projets. Il a été démontré par une étude américaine qu’en fait cette personne a plutôt tendance à nous ralentir dans notre progression.

Hein? Je n’y crois pas! Tu m’expliques la raison ?

Selon des chercheurs, le fait de pouvoir compter sur quelqu’un d’autre nous empêche tout simplement d’aller de l’avant et nous évite en plus de culpabiliser si on ne fait rien. La personne maintient une boucle de non-culpabilité. Un ami proche aura tendance à vous dire « tu as perdu une bataille mais pas la guerre », « qui ne tente rien n’a rien ».

Dès lors, vous vous sentez apaisé par la “crème” qu’il vient de vous passez et vous ne faites plus rien. Vous avez juste besoin d’être rassuré pour retourner dans votre “chicken box” tranquillement et docilement. Néanmoins, à force de perdre des batailles, on perd la guerre.

Comprendre votre procrastination : tout vouloir, tout de suite, sans concession

La vie par procuration à une incidence énorme sur ce que nous voulons et le temps qui est nécessaire pour l’avoir. Les magazines, la TV, les journaux, etc. ne vous parlent que des résultats dans le moment présent, mais qui, parfois, ont mis des années à arriver.

Tu aurais un exemple ?

Oui, tu peux ouvrir un magazine de sport et de santé et voir les personnes qui te présentent leurs programmes. Tu te rendras tout de suite compte que le « personal trainer » a un corps d’athlète avec des muscles saillants, une coupe de cheveux irréprochable sans même avoir de poche sous les yeux.

Bref il est “le type idéal” lorsqu’on a suivi un programme de sport.

Oui mais c’est là le gros problème car les résultats que tu vas obtenir avec ce programme seront (sans aucun doute) très éloignés de ce qui était présenté par ce magazine.

Pourquoi ?

Parce qu’en plus d’un programme de sport, il est nécessaire de changer sa nutrition, ses habitudes de vie comme d’aller dormir plus tôt et d’avoir un repos conséquent à une activité physique de niveau moyen. Par contre, tout ce dont ton cerveau se rappellera c’est le résultat direct qu’il veut obtenir en suivant ce programme sportif c’est-à-dire “un corps de rêve”.

Du coup, le procrastinateur ne verra aucun effet jouissif direct à entamer un programme de sport et préférera passer sa soirée à se goinfrer avec son pot de Nutella ou de glace devant un film qui ne le fait pas trop réfléchir.

Comprendre votre procrastination : les petites choses prennent plus d’une minute à réaliser

Souvent, lorsqu’on reporte des tâches c’est parce qu’on a une conception de celles-ci qui est erronée. On a tendance à penser qu’elles ne seront pas longues à effectuer et donc que l’on pourra s’en occuper au dernier moment. C’est la pire erreur que vous puissiez faire.

La plupart du temps, les individus n’entament pas une tâche car ils se confortent dans l’idée qu’ils auront plus de temps plus tard. C’est totalement faux. Le gros problème de ce mode de fonctionnement est une mauvaise évaluation des durées d’une tâche. En management, on appellerait ça une “erreur de planification” et c’est ce qui explique qu’on ne fait pas du tout les petits travaux car on n’a tout simplement pas le temps de les faire.

Qu’est-ce que tu préconises du coup ?

Commencez toujours les tâches. Celles qui prennent plus de 2 minutes sont à planifier dans votre agenda avec une durée bien précise. Mettez une heure de début et une heure de fin.

Vous verrez que vous êtes capable de réaliser des tâches qui prendraient des mois à réaliser et qui, lorsque vous les planifierez correctement, seront totalement terminées après quelques semaines.

En fonction de l’avancement, recalibrez mieux le temps si c’est nécessaire. Je prends l’exemple de ce livre, il pourrait prendre des mois à écrire et je me suis donné une semaine entière avec un envoi pour relecture le lundi suivant. Tout est planifié et doit me tenir à l’engagement que je me suis donné. L’action commence toujours par soi.

Comprendre votre procrastination : la procrastination dans l’ADN

D’après une étude réalisée par Journal of Clinical and Experimental Neuropsychology, les procrastinateurs existent réellement. Ces personnes auraient également des problèmes de self control, de concentration et de motivation.

La procrastination est véritablement vue comme un échec d’autorégulation. Ce qui veut dire que les procrastinateurs par rapport à ceux qui ne le sont pas ont une capacité plus réduite à résister aux tentations sociales, aux activités agréables et aux récompenses immédiates. Ces mêmes personnes ont des difficultés à utiliser de manière efficace les indices internes et externes pour déterminer quand commencer, maintenir et arrêter des actions dirigées sur un objectif précis.

Comprendre la procrastination c’est comprendre les problèmes rencontrés par les procrastinateurs :

Bref, l’étude est assez longue et bien documentée. Je vous encourage d’ailleurs à aller lire cette étude en suivant le lien dans le document.

Maintenant, pour ceux qui pensent qu’ils sont atteints par une forme rare de procrastination qui serait dans leur ADN, n’ayez aucune crainte. L’étude présentée n’a été réalisée que sur un échantillon d’étudiants et pas sur une population complète. De plus, ces résultats sont à prendre avec une très grande prudence étant donné que l’on ne trouve pas d’autre étude comparative sur le même sujet. Je n’ai d’ailleurs pas trouvé de chiffres à l’appui qui pourrait étayer cette étude.

Ouf, je m’imaginais déjà atteint par la procrastination. J’ai vraiment l’impression de l’avoir dans mon ADN.

Néanmoins, ces chercheurs vont quand même très loin dans leur étude car ils mettent en avant le fait que certaines déficiences seraient dues à des différences dans la constitution du cerveau et plus particulièrement dans le cortex préfrontal. Cette source mérite donc d’être citée mais je ne m’y attarderai pas étant donné qu’elle est plus à considérer, jusqu’à preuve du contraire, comme une excuse pour dire que vous êtes atteint de la procrastination et que vous n’êtes pas comme les autres.

Oui, c’est cela, je suis sûr que je suis atteint. Je le sens.

Comprendre votre procrastination : vous vivez dans la peur

La peur nous immobilise et nous empêche de passer à l’action. Elle a une force telle qu’elle peut totalement détruire notre psychologie. Dois-je vraiment expliquer ce qu’est une peur ?

Nous avons tous fait l’expérience de la peur à un moment donné dans notre vie, la peur de :

En vérité, nous ressentons tout au long de notre vie de nombreuses peurs ou des combinaisons de plusieurs peurs. Certains fanfarons vous diront qu’ils n’ont jamais peur mais c’est totalement faux.

La peur est ancrée chez tous les êtres humains.

Vous pouvez décider de tenir compte de ces peurs, ou non. Vous pouvez décider de vous en servir ou bien les laisser vous détruire. Une des choses les plus importantes concernant la peur (en général) c’est apprendre à la gérer pour ne plus en être la victime.

Les peurs qui existent sont innombrables et varient très fortement d’un individu à l’autre. Même si tous s’accorderont sur le fait que c’est une peur, les uns tireront parti de celle-ci alors qu’elle bloquera les autres.

Plus globalement, au niveau de la psychologie humaine, on peut dire qu’il existe deux peurs premières que nous partageons tous : c’est la peur de “ne pas être assez” dans notre développement. C’est-à-dire que nous avons peur de ne pas réaliser assez de choses de notre vivant (peut-être parce que justement nous reportons beaucoup de choses à plus tard) et la seconde, c’est la peur de “ne pas être aimé”. Chaque être humain ressent un besoin d’amour à un niveau personnel et il ressent le besoin de le combler.

Tu veux dire que si je parviens à régler ces deux peurs là je serai tranquille une fois pour toutes dans la vie ?

Non. C’est un peu plus complexe que cela. Ces deux peurs vont constamment être présentes même si tu parviens à les combler à un niveau de satisfaction suffisant. De plus, la combinaison de plusieurs peurs peut s’avérer tout aussi destructrice que stimulante. Tous les paramètres de ta socialisation primaire et secondaire vont avoir une influence directe sur ces peurs et la manière dont tu vas les gérer.

Oui, OK. Tu expliques que l’on doit gérer ses peurs mais que même en les gérants elles resteront présentes et continueront de me tourmenter ! À quoi ça sert alors de gérer ses peurs ?

Gérer tes peurs et plus principalement les maîtriser te permettra de mettre en place une vie plus harmonieuse et plus en phase avec ce que tu recherches.

La peur, à un très haut niveau, ne peut que te bloquer et tu n’avanceras dans aucun des projets dans ta vie. Certaines personnes vivent avec de très hauts niveaux de peur.

Les différents symptômes qui en ressortent sont le stress, le burn-out, la dépression et même le suicide. Sans parler de toutes les maladies qui peuvent en découler comme les cancers.

Et concrètement, je fais comment ?

C’est véritablement la vision que tu vas avoir du monde provenant de ta socialisation qui va avoir une influence directe sur tes peurs. Plus spécifiquement on parlera de croyances et de valeurs que tu as toi-même créées.

Une fois que tu as donné du sens à quelque chose dans ta vie en fonction de ton cadre de base, il y a un schéma d’émotion qui va être créé (à nouveau par toi-même) pour te permettre de faire face aux événements.

Ta plus grande force se situe à ce niveau. C’est à la fois ce que tu as accepté et toléré et les valeurs que tu vas associer à ces croyances qui vont véritablement te permettre de gérer une peur.

OK merci Monsieur Théorie. Un exemple s’il vous plaît ?

Prenons un accident de voiture. Une personne se dira que c’est une fatalité et que le destin s’acharne sur elle. Elle baissera les bras et face aux blessures elle décidera de ne pas se battre et succombera. Une autre personne se retrouve exactement dans la même situation et elle se dira « voilà un challenge que le destin m’envoie ». Dans ce cas-ci, cela est vraiment vu comme une opportunité pour un nouveau départ. Une chance de commencer une vie avec de nouveaux paramètres. Tu vois, dans chacun des deux cas, il y a derrière une psychologie individuelle qui est composée de croyances et de valeurs. En fonction de celle-ci, la personne décidera ou non de vivre.

Donc, si je te suis bien, le fait de ne pas passer à l’action en reportant toujours les choses à demain c’est juste un état d’esprit ? Qu’on a soi-même mis en place ?

Tu as tout compris sur « comprendre la procrastination »! 🙂

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