Une des choses les plus importantes dans la gestion de la colère est la maîtrise de soi.
Il nous arrive tous un jour d’agir de manière précipitée, sans avoir pris vraiment conscience des paroles dites et des actes faits à ce moment-là.
C’est par la suite de ce genre de situation que nous nous admettons ne pas avoir été nous-mêmes, que nos paroles nous ont échappé et que notre comportement était déplacé.
Il arrive également d’agir parfois sous le coup de l’impulsivité dans une situation urgente qui le demandait.
Cette spontanéité vous a peut-être même permis de sauver la situation ou le projet sur lequel vous étiez en train de travailler.
Qu’est-ce que la colère ?
La colère est à considérer comme une émotion normale et saine.
Elle se définit comme le signal d’alerte qui vous informe que quelque chose d’important vous concernant ou se trouvant dans votre environnement se produit.
Comprendre les signes de la colère
Elle devient bien moins saine lorsqu’elle vous amène à développer un comportement hors de contrôle, explosif ou même dangereux.
En effet, des colères chroniques et explosives peuvent avoir des conséquences très lourdes sur vos relations sociales, sur votre santé ou encore sur votre estime personnelle.
La gestion de la colère : un double sens
Vous comprendrez dès lors que la colère et l’impulsivité y étant lié peuvent s’appréhender par un double sens.
En effet, l’impulsivité peut tout autant créer de graves conséquences que produire de véritables miracles.
Si dans un premier sens la colère vous permet d’être spontané, réactif et efficace ou même encore permet de décupler votre créativité alors elle devient problématique lorsqu’elle est excessive, systématique et explosive.
Comprendre la gestion de la colère
Elle n’est ni bonne ni mauvaise. Ressentir de la colère est tout à fait normale lorsque vous êtes victime d’une trahison ou même d’une injustice.
Le sentiment en lui-même n’est pas un problème, c’est la manière dont vous allez réagir à ce stimulus qui fera toute la différence.
Je n’ai pas besoin de vous expliquer que la colère devient un véritable problème quand elle vous fait réagir de manière excessive et que vous en venez à blesser autrui ou vous-même.
Il existe pourtant des personnes se disant être elle-même impulsive, avoir le sang chaud ou encore réagir au quart de tour, mais n’ayant absolument aucune possibilité de pouvoir se calmer car elles sont comme ça…
Pourtant, il ne s’agit que d’une croyance personnelle
Il est tout à fait possible d’exprimer vos émotions sans que cela ne vienne vous blesser vous-même ou une autre personne.
Vous vous sentirez mieux mais vous serez également plus en phase avec vous-même, vos émotions et vos besoins.
La maîtrise de la colère se pratique comme un sport et demande de l’entraînement. Au plus vous pratiquerez, meilleurs seront les résultats.
Gérer votre colère et l’exprimer de façon appropriée ouvre la construction de meilleures relations sociales, l’atteinte plus facile d’objectifs personnels et professionnels et une vie dans laquelle vous serez plus alignée avec vous-même tant au niveau de vos attentes que de vos aspirations.
Croyances et réalités sur la colère
Croyance : « La colère me permet de m’exprimer, de gagner le respect des autres et me permet d’obtenir ce que je veux »
Réalité : réagir constamment sur les autres avec de la colère ne vous offre pas de pouvoir.
Les autres vous craindront mais ne vous respecteront pas si vous n’êtes pas capables de vous maîtriser et surtout si vous n’êtes pas capables d’être contrarié.
Les êtres humains sont plus enclins à écouter une personne capable de communiquer de façon respectueuse.
Croyance : « La colère, c’est quelque chose que je ne peux pas contrôler »
Réalité : il est vrai que vous ne pouvez pas toujours contrôler une situation ni la manière dont elle vous affecte.
Néanmoins vous avez tout le loisir d’agir sur la manière dont vous exprimerez votre colère.
Celle-ci peut être froide, sans violence physique ni verbale, sans parole, ou au contraire très énergique, avec énormément de mots, des émotions virulentes, etc.
Ce sera toujours vous qui créerez une situation dans laquelle vous vous trouvez et la manière dont elle vous affecte.
Cependant, vous avez tout le loisir, dans chacune de ces situations de l’appréhender de la manière dont elle vous affecte.
Croyance : « Retenir sa colère n’est pas sain, il vaut mieux l’exprimer et la laisser sortir. »
Réalité : il est vrai qu’ignorer une colère qui gronde à l’intérieur de vous-même n’est pas très sain pour vous-même.
De la même façon, il n’est positif pour personne que vous vous laissiez aller n’importe comment à l’expression de votre colère.
Ce n’est pas quelque chose qu’il est important de laisser sortir quoi qu’il arrive en « explosant ».
Les crises de colère que vous pouvez traverser ne sont en réalité que du combustible alimentant votre colère profonde.
Croyance : « Je ne suis pas responsable de ma colère, ce sont toujours les autres qui sont à l’origine de mes crises de colère. C’est donc normal que je m’en prenne à eux. »
Réalité : vous êtes le seul et unique créateur de votre colère.
En effet, cela dépend uniquement de la personne que vous êtes, des valeurs, du sens et des objectifs que vous poursuivez quotidiennement.
À juste titre, dans une même situation, des personnes réagiront de manières totalement différentes.
Alors qu’une personne pourra se mettre dans une colère explosive, l’autre réagira de manière totalement détachée et calme.
Les autres n’y sont pour rien dans votre colère, la personne qui se met en colère, c’est toujours vous.
Pourquoi contrôler sa colère ?
Nombreux sont ceux pensant qu’exprimer leur colère est sain et que les personnes autour d’eux sont trop sensibles ou tout simplement ne savent pas vous écouter.
Votre colère est peut-être justifiée et vous cherchez à vous faire respecter des personnes autour de vous.
En cela vous avez sans doute raison et pourtant si vous faites le bilan à court terme, les conséquences de votre colère ont un coup relationnel fort.
Elles vous empêcheront de concrétiser vos projets de manière rapide et hypothéqueront sur le long terme les relations que vous développez avec les personnes de votre entourage.
Inutile de vous préciser que ces conséquences n’ont rien de positifs.
Voici quelques impacts négatifs de la colère :
La gestion de la colère : Impact sur votre santé mentale
La colère impacte durablement vos ressources psychologiques.
Elle diminue votre concentration ainsi que votre capacité de réflexion.
Elle impacte donc durablement votre capacité de réalisation personnelle.
Dans la durée, elle peut mener à un stress chronique, une dépression, le développement de maladies mentales et de cancers.
La gestion de la colère : Impact sur votre santé physique
Tous les sportifs de haut niveau vous le diront : subir constamment un stress et une tension corporelle est mauvais pour la santé.
Avoir des sautes d’humeur ou être impulsif de manière chronique engendre le développement de maladies cardio-vasculaires ou du diabète, une fluctuation non négligeable des niveaux de cholestérol, un affaiblissement de votre système immunitaire ouvrant la porte à toutes sortes de maladies, une augmentation de la pression sanguine ainsi que des insomnies.
La gestion de la colère : Impact sur vos relations personnelles
La colère peut être vue comme des coups de griffes donnés dans les relations personnelles que vous mettez en place avec des personnes.
Cela a pour conséquence d’augmenter l’éloignement avec ces personnes que vous chérissez pourtant.
Développer une colère de plus en plus forte peut même avoir un impact à long terme sur votre entourage : ils ne vous feront plus confiance, ne vous parleront plus de manière franche et se sentiront inconfortables avec vous.
Les personnes ne sachant pas quand vous risquez d’exploser ou de développer une crise de colère préfèrent vous fuir.
À noter que les colères explosives sont fortement préjudiciables pour le développement de l’enfant.
La gestion de la colère : Impact sur votre carrière professionnelle
Des échanges avec vos collègues menant à des différences de points de vue, des critiques constructives ou encore des débats animés vous permettront constamment de grandir et réussir.
Le fait de s’en prendre à des collègues, des supérieurs hiérarchiques ou encore des clients ne fera que fragiliser la relation avec toutes ces personnes.
Les conséquences sont la mise en place d’une mauvaise réputation qui vous précédera partout où vous irez rendant les nouvelles relations encore plus difficiles.
À la question de savoir si votre colère est légitime ?
Et bien il existe certainement un ensemble de bonnes raisons et pourtant il vous faudra choisir entre avoir constamment raison ou être heureux et efficace pour avancer autant dans votre vie personnelle que professionnelle.
Explorer les coulisses de la gestion de la colère
La colère n’apparaît pas subitement, elle est liée à votre histoire et à des situations concrètes qui vous renvoient à des événements que vous avez vécu de manière difficile dans le passé.
La manière dont vous exprimez votre colère est également personnel. Vous l’avez apprise.
Si vous avez grandi dans un contexte où la colère s’exprime de manière violente ou encore verbale, vous aurez plus tendance à l’exprimer d’une manière ou d’une autre.
La gestion de la colère : un jeu d’émotion
Derrière la colère peut se cacher une émotion qui est une réaction à une ou plusieurs autres émotions ressenties.
C’est donc un jeu de cachette d’émotion qui se met en place et qui aboutira à une colère explosive.
Par exemple : vous pouvez vous sentir en colère contre une personne qui vous fait vous sentir honteux et pourtant derrière celle-ci se cache une colère où vous cachez votre tristesse.
Il est donc primordial de comprendre quelle émotion suscite véritablement la colère afin d’identifier le ou les besoins qui ne sont pas comblés.
Peut-être s’agit-il de combler des actes manqués dans votre passé ou encore des émotions mal exprimées ou que vous n’avez jamais connues.
Il vous reste tout simplement à agir pour identifier ce sentiment que vous fuyez au quotidien.
Vous pouvez vous poser les questions suivantes pour essayer de comprendre et mieux cibler l’origine de votre colère :
- Qu’est-ce que je ressens ?
- Est-ce de la colère ?
- Quels sentiments se cachent derrière ma colère ?
- Par exemple : Est-ce que je ressens une honte ?
- Ou : Est-ce que je me sens vulnérable ?
- Ou encore : Est-ce que je manque de sécurité ?
La colère : une émotion primaire
Bien que la colère soit une émotion primaire, il n’est pas normal qu’elle se produise dans de trop nombreuses situations.
Il est fort probable qu’elle fasse plus référence à un répertoire d’expression émotionnel.
De ce fait, la colère est la seule manière que vous ayez pour communiquer quelque chose ou un ensemble de choses qui ne va pas.
Ce type d’apprentissage et de réaction est fréquent dans les familles ou l’expression des émotions n’est pas encouragée voire même proscrite.
Cet article sur la gestion de l’impulsivité et de la colère fait partie de la 1ère PARTIE.
Retrouvez la 2ème PARTIE intitulée : Explorer les coulisses du développement de la colère.
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